
Article d'Anthony Marinier sur Une Jeunesse d'Europe dans Livr'arbitres n°50, 2025
"La fin de l'État-nation est actée : la volonté collective de fonder un espace commun est en passe de dissolution dans la France de 2025. L'instinet de communautarisation, déjà bien établi chez certaines populations du pays (immigrés, élites mondialisées), commence à toucher les Français de souche, encore majoritaires mais pour combien de temps ? La pulsion de sécession est de plus en plus grande dans la jeunesse autochtone à laquelle la société n'offre plus aucun bénéfice psychologique ou moral. C'est ce qu'aborde le roman de Nicolas Le Bault: Une jeunesse d'Europe.
Délocalisation de l'industrie et des struetures de pouvois, dévalorisation du passé historique des Français, lutte des classes, guerre des sexes, retour des identités, misère affective et sexuelle, guerre des races, guerre civile... Dans ce roman-fleuve, tout ce qui tourmente notre époque est présenté dans une suite d'événements devenus banals et quotidiens, à travers le parcours individuel de trois personnages, représentant trois générations différentes. André, né en 1939, Alain, né en 1986, et Achille, né en 2000, convergent dans cette même pulsion de fuite et de sécession avec la société.
L'idée de sécession radicale, au départ abstraite dans la tête d'André - psychiatre dissident aux idées sulfureuses -, fera son chemin à travers les époques et plusieurs consciences, et aboutira à son incarnation dans le personnage d'Achille. Inspirés par les écrits d'André, lui et ses amis finiront, quelques décennies plus tard, à donner corps à cette utopie autonome en organisant les conditions concrètes de cette rupture définitive. Ils créeront un groupe sécessionniste ethniquement homogène, dont le but ultime est de se couper de la société multiethnique et multi-conflictuelle actuelle. Alain - qui mène la vie banale d'un trentenaire français - va rejoindre la communauté d'Achille. Leur sécession mènera à la déstabilisation de la France, à la liquidation des repères nationaux et à un bouleversement radical de l'organisation du monde.
L'auteur ne développe pas ses fantasmes ni désirs, mais prolonge la réalité, fait parler l'inconscient collectif et explore le champ des possibilités. Le désir présent chez chacun des protagonistes du livre rejoint celui en germe chez quelques-uns des nôtres : celui de se couper de l'espace national et de se recréer un destin historique dans une nouvelle communauté, avec une organisation sociale inédite. Une fois que les « petits blancs » se communautariseront, c'en sera fini de l'Etat-nation français, un saut dans l'inconnu, où l'imprévisibilité de l'histoire reprendra. Il est peu probable qu'une telle situation se produise, mais le roman se propose d'explorer cette hypothèse en en traçant la généalogie et en dessinant les étapes, jusqu'à son accomplissement final."
Délocalisation de l'industrie et des struetures de pouvois, dévalorisation du passé historique des Français, lutte des classes, guerre des sexes, retour des identités, misère affective et sexuelle, guerre des races, guerre civile... Dans ce roman-fleuve, tout ce qui tourmente notre époque est présenté dans une suite d'événements devenus banals et quotidiens, à travers le parcours individuel de trois personnages, représentant trois générations différentes. André, né en 1939, Alain, né en 1986, et Achille, né en 2000, convergent dans cette même pulsion de fuite et de sécession avec la société.
L'idée de sécession radicale, au départ abstraite dans la tête d'André - psychiatre dissident aux idées sulfureuses -, fera son chemin à travers les époques et plusieurs consciences, et aboutira à son incarnation dans le personnage d'Achille. Inspirés par les écrits d'André, lui et ses amis finiront, quelques décennies plus tard, à donner corps à cette utopie autonome en organisant les conditions concrètes de cette rupture définitive. Ils créeront un groupe sécessionniste ethniquement homogène, dont le but ultime est de se couper de la société multiethnique et multi-conflictuelle actuelle. Alain - qui mène la vie banale d'un trentenaire français - va rejoindre la communauté d'Achille. Leur sécession mènera à la déstabilisation de la France, à la liquidation des repères nationaux et à un bouleversement radical de l'organisation du monde.
L'auteur ne développe pas ses fantasmes ni désirs, mais prolonge la réalité, fait parler l'inconscient collectif et explore le champ des possibilités. Le désir présent chez chacun des protagonistes du livre rejoint celui en germe chez quelques-uns des nôtres : celui de se couper de l'espace national et de se recréer un destin historique dans une nouvelle communauté, avec une organisation sociale inédite. Une fois que les « petits blancs » se communautariseront, c'en sera fini de l'Etat-nation français, un saut dans l'inconnu, où l'imprévisibilité de l'histoire reprendra. Il est peu probable qu'une telle situation se produise, mais le roman se propose d'explorer cette hypothèse en en traçant la généalogie et en dessinant les étapes, jusqu'à son accomplissement final."